vendredi 29 avril 2011

Mis à nu

La douleur met à nu l’individu. Elle le lacère et le découpe en tranches. Elle ôte chaque couche de vernis et d’éducation qui font l’être.
Et au moment où on suppose que l’on va trouver le cœur et l’âme, on se rend compte qu’il ne reste qu’un tas de chair sanguinolent exposé aux quatre vents. La douleur n’élève pas, elle ne sublime pas l’être. Elle le réduit au sens le plus littéral. Elle lui ôte chaque expérience, chaque comportement, chaque connaissance qu’il possède et l’enferme dans la contemplation de sa mortalité et de sa non-importance.
Du coup, la résilience tient plus de l’oubli et du cynisme que d’une vraie évolution de l’être. La vraie rémission est liée à l’acceptation et non à l’affrontement même de la douleur.

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