De nouveau quelques pensées sur notre belle république à la
veille d’élections qui vont une fois de plus modifier (un peu) nos vies pour
les 5 prochaines années. Comme d’habitude, je vais essayer de rester neutre et
impartial (bien que ça devienne difficile) et parler de sujets que peu ont pour
l’instant abordés.
Les effets pervers de l’élection. Les élus de la
République semblent tous penser que l’accès à leur fonction par suffrage leur
donne un chèque en blanc pour la durée leur mandat. Notre très cher (plus pour
longtemps) président lui-même répétait à de nombreuses reprises qu’il avait été
élu pour agir. En opposition à quoi ? Réfléchir ? Demander l’avis de
ses concitoyens ? Faire un peu d’explications et donner une vision globale
de sa politique ?
La seule voie vers une vraie démocratie passe par des referendums
constants. Et au passage, il est temps pour nos dirigeants d’arrêter de se cacher
derrière l’excuse de la complexité de l’état pour éviter la mesure précédente.
Tout le monde a un avis sur les questions de société et est capable d’équilibrer
un budget (contrairement à tous les gouvernements de ces 20 dernières années).
Ne pas mélanger le pouvoir spirituel et temporel.
C’est un vieux débat, lié à la séparation de ce qui concerne l’âme et les
choses bassement terrestre, et qui provient de notre héritage judéo-chrétien.
Les dirigeants ont le pouvoir temporel, mais voudrait être adulés, aimés et
finalement idolâtrés. Et nous voudrions leur donner tout ça, parce que la
gloire de la nation est quelque chose qui résonne dans le cœur des hommes. Sauf
que c’est exactement la route de la perte de liberté, de la pensée asymétrique
et du nationalisme.
Il y a une grande différence entre obéissance et adhésion
aveugle. Nous devons obéissance à l’état pour éviter l’anarchie mais la liberté
qui nous appartient passe par la résistance et l’expression de nos opinions,
sans quoi nous tombons dans la tyrannie.
Nous ne devons pas aimer nos dirigeants, et encore moins nos
candidats. Et ils ne doivent pas chercher les applaudissements de la foule.
"L’esprit est ambitieux; tel est le ressort de toute
l’injustice." Cette maxime d’Alain est le fondement par exemple de l’existence
d’une classe politique professionnelle et spécialisée (pour ne pas dire presque
héréditaire).
Tout le monde veut diriger, et plus on est intelligent, plus
ce besoin est fort, ne serait ce que pour le faire mieux que le ou les crétin(s)
actuellement en place. C’est à la fois très dangereux et très naïf. D’abord
parce que cela pousse certains à vendre leur âme pour une parcelle de pouvoir, ensuite
parce que cette nécessité de commander entretient l’illusion qu’il est normal d’avoir
une seule personne à la tête d’un état. Nous sommes dans une démocratie, bon sang !
Cela fait longtemps que nous aurions dû dépasser le stade de la dictature
éclairée.
Petite remarque pour finir, au risque de briser mon vœu de
neutralité dans cet article pré-élection : je ne crois pas que les
problèmes économiques français proviennent de voyous étrangers trafiquants de
drogue qui se payent des berlines avec les allocs de leurs 12 enfants issus de trois
femmes différentes. Si vous trouvez que la caricature est un peu poussée, félicitations !
Vous avez plus de matière grise qu’un régiment complet d’électeurs du FN. A bon
entendeur, salut !
Et parce que je me suis (en partie) rasé cette
semaine, l’histoire cachée derrière le fameux rasoir d’Occam :
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